Désignation de “Dah” à Abomey
Attention !!! La chefferie sous le joug de l’argent
Le sacré reste le sacré. Pendant que d’aucuns estiment que ceci relève de l’ancienne époque, d’autres continuent d’en faire leur chasse gardée. Contre toute attente, il est en effet à noter de nos jours que le processus qui conduit à la prise et le respect des décisions majeures au sein de certaines collectivités, rencontre de sérieuses difficultés. La preuve dans la maison tricentenaire dont le fondateur fut le bokonon de forêt sacré d’un grand roi ayant son palais privé au quartier Adandokpodji à Abomey, la procédure qui conduit à la désignation du successeur du défunt chef de collectivité communément appelé “Dah” ne reçoit toujours pas l’avis favorable de tous les membres de ce cercle familial. Par tous les moyens, l’influence financière cherche à imposer son droit de veto au détriment du résultat issue de la consultation de la géomancie (fâ). C’est d’ailleurs dans ce cas de figure que le candidat le plus âgé choisi par le fâ n’occupera pas le poste vacant de ladite collectivité depuis 2021. À la grande surprise de plus d’un, c’est le plus jeune candidat recalé par le fâ que l’on a récemment tenté d’installer sans l’autorisation du roi et sans informer la personnalité traditionnelle intermédiaire chef de la lignée royale concernée (Assiata).
Cette pratique récurrente de nos jours dans presque tous les cercles familiaux, va contre les valeurs traditionnelles. Tout en mettant à contribution quelques billets de banques, tout se fait. Ce qui d’ailleurs désole plus les gardiens de la tradition, est que cette nouvelle donne fragilise et est généralement source de crises au sein des collectivités.
Face à cet état de chose, il serait de bien que toutes les parties en jeux fassent de leur possible pour que l’ordre préétabli et accepté de tous soit toujours respecté afin d’éviter des crises inutiles pour la bonne ambiance dans les collectivités.
H.O.H
